Sainte Marie et son histoire

    L’origine du peuplement de l’île demeure mystérieuse encore aujourd’hui. Une certitude persiste : de 1684 à 1724, elle fut l’un des berceaux de la piraterie, dans l’Océan Indien, devenant une base stratégique pour les flibustiers tels que David Williams, Thomas Tew, Thomas White, La Buse, Plentain et bien d’autres encore.

    Au début du XVIIIème siècle, on dénombrait plus de 1000 pirates à Sainte Marie et dans les localités qui lui font face : Fenerive, Foulpointe, Tintingue, la pointe à Larrée, ainsi qu’en baie d’Antongil et à Nosy Mangabe. Aujourd’hui, l’Ile aux Forbans et un cimetière important témoignent de leur passage et de leur installation dans cette île paradisiaque. Ils établirent des villages fortifiés, se marièrent avec les filles des tribus locales et notamment celles des roitelets de l’époque et créèrent une véritable communauté, seuls contre l’humanité toute entière.

    Vers 1720, les Malates, descendants des pirates établirent leur domination sur les peuplades locales qui n’opposèrent aucune résistance et notamment sur les Betsimisaraka depuis Foulpointe jusqu’à la baie d’Antongil voisine. Cette action fut menée par le plus célèbre d’entre eux : Ratsimilaho, fils d’un pirate anglais et de la fille d’un chef de Sainte Marie. Ce dernier manifestait de la sympathie pour les français et à sa mort, il laissa un véritable royaume à sa fille Bety …

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    Elle épousa un français, le caporal La Bigorne qui devint prince consort et céda Sainte Marie au Roi de France:
    l’acte de cession fut signé par la Reine Bety le 30 Juillet 1750, et jusqu’à très récemment, les Saint-Mariens disposaient d’un statut spécifique qui leur conférait la qualité de citoyens de droit commun français.