Tolagnaro – Sainte Luce et Lokaro

    Le pic Saint Louis, piton rocheux qui domine la ville de Fort Dauphin, donne à celui qui s’est donné la peine de gravir ses 529 mètres de dénivelé, un point de vue unique sur les environs.

    “Sainte Luce” et “les îles de Lokaro”, puis se dessine à vos pieds la presqu’île encadrée par trois grandes baies de sable blond. L’une d’entre elles borde les rives du lac Andriambe dont les eaux communiquent avec l’océan par la lagune d’Ambinanibe.
    Enfin, se dressent les crêtes des chaînes montagneuses de l’Anosy, rempart naturel qui sépare les plaines arides du Sud de cet oasis de fraîcheur sans cesse balayé par les vents marins.

    Ces vents, qui font des environs de Tolagnaro, la région la plus ventée de l’île avec celle de Diégo-Suarez, furent sûrement à l’origine du naufrage du galion qui s’échoua au début du seizième siècle sur cette côte sauvage. Les rescapés se réfugièrent alors sur une petite île qu’ils baptisèrent Santa Cruz connue aujourd’hui sous le nom d’Ilot aux Portugais et située non loin de la grande passe d’Ambinanibe. Livrés à eux-mêmes et dans l’attente d’avoir un jour l’espoir de rentrer chez eux, ils construisirent le Fort des Portugais communément appelé Tranovato qui signifie Maison de pierre.

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    Cet édifice datant de 1504 fut leur refuge jusqu’en 1535, date à laquelle la colonie fut massacrée. Seuls quelques vestiges en pierres qui ont pu résister au temps, témoignent aujourd’hui de la présence de ce fort supposé être la plus ancienne construction édifiée par des européens à Madagascar.